Pourquoi le Kintsugi est bien plus qu’un art ?
Aujourd’hui j’ai envie de vous parler du KINTSUGI. Il serait apparu à la fin du XVe siècle. Cet art japonais ancestral invite à réparer un objet cassé avec de la poudre d’or. Par ailleurs le mot « KINTSUGI » signifie jointure à l’or.
Alors pourquoi aborder ce sujet?… Eh bien à l’occasion de la saison des brocantes, c’est le moment d’organiser une petite sortie en famille ou entre amis et de chiner de vieilles poteries, vaisselle, vases et autres objets en tout genre , mais bien sûr pouvant entrer dans l’esprit du KINTSUGI.
J’ai découvert cet art en feuilletant des articles de déco et j’ai véritablement eu un coup de cœur, pas simplement pour la beauté de l’objet après réparation mais aussi pour sa symbolique. L’art de découvrir la beauté de l’imperfection, de la simplicité et de sublimer cette capacité à surmonter le chaos, à se rétablir et à se construire pour mieux vivre.
Une philosophie de vie, autant qu’un art…
Vous vous imaginez qu’un simple bol cassé, bon pas n’importe lequel, le préféré de Shogun Ashikaya Yoshimasa, révélera une méthode la plus harmonieuse possible pour réparer ce bol.
Plusieurs étapes entrent dans cet art japonais et chacune de ces étapes souligne aussi très bien une belle philosophie de vie : le meilleur processus de résilience.
- Recoller les morceaux, ce qui pour nous, serait l’action de soigner, panser nos blessures.
- Laisser sécher la matière “la résine”, qui souligne dans cette action le chemin vers la cicatrisation.
- Poncer les irrégularités et repasser une fine couche d’or, c’est ce qui ressemblerait pour nous à un état de mutation, un changement de peau, une évolution… étape essentielle pour pouvoir passer à la quatrième et dernière étape de cette résurrection.
- Polir une dernière fois la poterie et enfin sublimer ses défauts, ce qui voudrait dire pour nous, endosser son passé et ses blessures pour pouvoir les effacer en acceptant l’imperfection. Nos faiblesses deviennent des forces.
“La force d’un homme naît de la connaissance de sa propre faiblesse” – David Gemmell
Vous comprendrez peut-être, pourquoi mon coup de cœur pour cet art. Pour ceux qui d’entre vous ne connaissaient pas le Kintsugi, je vous propose de vous lancer dans cette aventure.
Technique de restauration simple et facile
Il existe aujourd’hui une méthode bien plus simple que celle originale pour réaliser le KINTSUGI à la maison.
Trouver une belle vaisselle, des objets cassés ou pas, dans ce cas il faudra la casser…
Achetez soit un kit à Kintsugi en boutique spécialisée ou réunissez vous-même les composants nécessaires : un tube de résine époxy bicomposée pour céramique, un peu de poudre dorée, rassurez-vous quelques grammes suffisent !!!!
Préparez votre zone de travail. Utilisez votre résine et votre poudre dorée, mélangez bien avec une spatule en bois dans une assiette jetable par exemple, jusqu’à obtenir une pâte homogène.
Appliquez sur l’objet que vous voulez restaurer, puis laissez sécher pendant 24 heures.
Après le séchage, éliminez l’excès de résine en frottant doucement avec un chiffon.
Enfin, polissez la surface à l’aide d’une brosse douce.
Vous pouvez à ce moment-là être fier de votre réalisation et décorer votre maison.
À l’heure du recyclage et de l’écologie
Je trouve aussi que le KINTSUGI rentre parfaitement dans la manière de consommer actuelle car nous sommes très sensibles aujourd’hui encore plus qu’hier à notre environnement. Nous excellons dans l’art de recycler. L’écologie prend une place de plus en plus importante dans nos vies, ce qui a aussi un impact sur notre manière de penser et de vivre, en passant par la résilience.
“Je suis toujours subjuguée en lisant ou en écoutant certaines histoires et surtout en apprenant l’origine de celles-ci.” – Faby
La magie du hasard…
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